Vendredi 4 juillet 2008 à 1:20

Toutes ces choses dont l'on croyait être revenus...Il suffit d'un mot, d'un geste, un regard, une attitude, une pensée pour que cela resurgisse avec la force des grandes blessures...
Que s'est-il passé ... Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;

Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

[ Charles Baudelaire, Le Spleen, Les Fleurs du Mal.]

Jeudi 5 juin 2008 à 23:16

Hy-po-khâ-gneu-se!



Hypokhâgne: n.f.
Classe qui précède la Khâgne. Première année de classe préparatoire littéraire en France.

La petite histoire : Hypocagne ou Hypokhâgne?

Être cagneux, c'est avoir les genoux tournés en-dedans (pieds écartés, genoux rapprochés). Dans la seconde moitié du XIXe siècle, ce mot de cagneux a été utilisé pour se moquer des universitaires, répétiteurs, professeurs ou autres normaliens, férus d'études classiques, toujours plongés dans leurs livres.

Par exemple, le 21 février 1866, Goncourt note :

« Je remarque que les fougueux célébrateurs du nu, des vieilles civilisations athlétiques et gymnastiques, sont en général de cagneux universitaires, au pauvre et étroit torse, enfermé dans un gilet de flanelle. »

En 1869, dans Le testament d'un blagueur, Vallès écrit :

« Il y en a en tuniques à collets verts, ce sont les normaliens; ils ont sur le crâne et au flanc un claque et une épée ! Une épée ! non, c'est sans doute dans ce fourreau de cuir qu'on place une plume d'oie à la barbe triste et au bec sale, la plume des cuistres ! Pourquoi une épée ? En voici un dans cet uniforme qui est cagneux, boiteux et tire la patte. Donnez-lui donc des béquilles plutôt ! »

Quand, en 1880, les premières classes de rhétorique supérieure (ancêtre de la première supérieure) sont créées, les taupins, qui, pour préparer les écoles militaires, font de l'équitation et de l'escrime, utilisent cette moquerie à l'encontre des élèves de rhétosup, lesquels sont plongés dans des études classiques, préparent l'École normale et seront plus tard universitaires et professeurs. De là, les cagneux, puis la cagne. Les élèves de rhétorique supérieure se mettent alors eux-mêmes à employer cette dénomination, mais vers les années 1910, élaborent l'orthographe pseudo-grecque khâgneux et khâgne, afin de la faire apparaître plus "savante" et d'occulter sa réelle signification.

Pierre Vidal-Naquet, dans le premier tome de ses mémoires, précise que ce sont particulièrement les "cornichons", élèves préparant Saint-Cyr, et non les taupins (qui sont intéressés par l'École polytechnique) qui utilisaient ce nom par raillerie.

Je ne sais pas encore si c'est une chance ou un cadeau empoisonné mais aujourd'hui...

Alors, je suis boiteuse, je traine un peu ma jambe gauche quand ma cheville me fait mal, et mes genoux...Non, en fait mes genoux vont bien! un peu rentrés peut-être...^^ Et les cheveux en bataille!
J'peux entrer?!


[Avoir une mention...Allez, here we go...]

Mardi 27 mai 2008 à 20:29



Je fatigue, moi.
Mal aux yeux, échec de récupération la nuit, hypersensibilité, hypoglycémie...J'aimerais bien que ces deux dernières se mettent d'accord d'ailleurs, parce que la vie elle fait pas attention ...Elle se fout de savoir si tout va bien, ou si j'ai du mal à joindre les deux bouts...Mais il y en a vingt-cinq millions de bouts en ce moment...Envie de sécurité et de confort...Les batteries tiennent bon quand même, alors
"Tout passe" et ça m'aide de le savoir...


Lundi 26 mai 2008 à 1:43

Allez viens, mon gars...

"Tu verras qu'on s'en sortira sans d'venir durs comme du bois,
On portera nos montagnes, on se rencontrera...
N'aies pas peur, viendra le jour et l'heure,
En douceur la vie soufflera ses vraies couleurs!

Sens-tu que l'amour est en moi, que mon cœur te montre du doigt.
Sens-tu cette liberté nouvelle débarrassée d'un fantôme cruel.
Vois-tu ta beauté dans mes yeux quand ils s'éclairent de ta lumière.
Vois-tu la paix que tu leur confères quand mon poing s'ouvre enfin.
Vois-tu la joie dans les larmes d'un combattant que tu désarmes, fourbu de fourbir chaque soir ses rasoirs pour trancher dans le noir.
Sais-tu que tes bras seront pour moi tout un monde où réchauffer mes guerres.
Sais-tu que tes bras seront pour moi tout un monde où peut-être enfin je pourrais me taire..."

Chanson du sourire qui te fait dire au fond de toi " D'accord. Okay , pourquoi pas, ouais. Allez, vole..."

"J'ai plus de force qu'il n'en faut pour te prendre dans mes bras..."

Tu sais mon amour, j'ai récupéré de plusieurs guerres, mais la plus agréable de toutes est celle que l'on fait à la vie lorsque l'on se trouve avec un être qui nous aime, contre tout ce qui peut nous arriver.
Je suis là pour toi, je l'ai été par le passé, et je le serai par le futur, quoi qu'il advienne, parce que je marche ainsi...Je n'aime pas assez de monde pour me permettre de ne plus les avoir...Et puis, ça colle bien le "nous deux", non? Si bien, d'ailleurs que certains le redoutent ou s'en méfie...Si tu dois avoir confiance en une chose, pense à moi et pense à ce qui se passe, tu ne crois pas que c'est assez rassurant, en fin de compte?
Cette candeur qui nous fait dire "mais nous c'est pas pareil", que les autres couples ont l'air plus fades...C'est étrange, mais qu'est-ce que c'est bon!

Bien-sûr que j'ai peur de me brûler les ailes, de donner bien plus que ce qu'il faudrait, de souffrir si tout cela finit...Mais enfin, je ne maudirai que mon aveuglement, en disant "tu vois bien à quoi ça t'a menée de t'investir, de l'aimer et de t'ouvrir...", mais je garderai toujours en moi ces souvenirs, bons ou mauvais, et tu me verras les chérir au fond d'un sourire...
Alors viens, ne pense pas à ce qu'il peut ne pas marcher, bien-sûr qu'on y pense, mais enfin, cela doit-il nous empêcher de Vivre?
"Peu m'importe, si tu m'aimes, je me fous du monde entier" dit la chanson, et même si cela te dérange, tu sais bien que Montaigne savait lui aussi ce qu'il en était :
"Parce que c'était lui, parce que c'était moi...."

Donne-moi ta main, on se guidera mutuellement dans des lieux que nous ne connaitrons pas...Mais "ensemble, tout devient possible" comme dirait un certain programme politique.
Cependant parce que lui, il n'entend rien à la vie et à ses aléas, à ses joies et ses larmes...
Je dirai plutôt, "Ensemble, c'est tout"...

Allez viens, tu verras qu'on s'en sortira...Il suffit d'y croire et d'agir et puis...

=)

Dimanche 18 mai 2008 à 13:44

Souris, la vie est bête,
Y'a plein d'choses qu'il faut que j'te dise!


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