J'ai des envies d'humanité. Je n'en manque pas autour de moi. Je ne me sens pas seule. Pas plus que d'habitude. Je suis aimée, et je l'apprécie...
J'aime juste rencontrer les gens. Me faire accoster au restaurant pour ma lecture m'a énormément plu. J'aime ce genre de rencontres nées du hasard. Un anniversaire, un bel homme. Une soirée à marcher dans une ville, deux jeunes perdus. Un restaurant, quelques mots, un chèque à annuler, une promesse de café et de films, s'il rappelle. Un métro, deux regards, du rire, quelques mots, et un qui s'en va, une rencontre ratée, regrettée, mais aimée qui me fait regarder secrètement par la vitre à cette station. Des rencontres comme autant de paris, toi et moi dans un concert, tu dors à la maison et tu m'habilles le lendemain pour un mariage. Et oui, que veux-tu, je ne suis pas celle que tu déshabilles, mais je te suis quand même. Des évasions comme d'autres iraient en pèlerinage. Des voyages pour le plaisir de partir, voir des gares, des paysages et des accueils. Marcher tranquillement, découvrir. Toi, vous, ils, moi. M'appauvrir du temps. Mais sourire. Ou alors pleurer. Aimer.
Il y a des gens, que j'aime toucher. D'autres que j'aime regarder. D'autres simplement sentir autour. Sans mots et sans bruits. D'autres que j'embrasse. Certains que je n'embrasse plus. Et puis, on ira boire de la bière.



J'en avais envie.
C'est peut-être cela qu'il me faut. Ce que j'ai eu. De l'éphémère. Avant qu'il y en ait un qui me choppe et me tienne.
Seulement, l'éphémère aujourd'hui...Je me suis habituée au goût. Sauf que ça se raréfie. Alors je m'ennuie. Tout passe. Vous. Moi. Surtout vous.
Passez. Et vite. Ou même, ne venez plus. Ce n'est pas de l'amertume ou du dédain, pour les humains que je croise perpétuellement. Seulement, cela fait longtemps que je ne vois plus rien en personne. A force, ça s'étend. Une sorte de pandémie. L'absence de corps, de vie, de tout ce qui peut toucher. Vraiment. Rien n'affleure, rien n'éffleure.