Vendredi 9 janvier 2009 à 7:20

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Il est beau.
Le dessin de ses muscles, de son bras, ses épaules et sa mâchoire.
Même ses cheveux, ses oreilles, sont beaux.
Le pli du débardeur.
La force du cou.
Ses mains aussi doivent être harmonieuses.
Je pourrais vous parler du nuage, mais, que voulez-vous, il ne sert que pour le contraste, le contre-jour.
La beauté masculine. Je ne pourrais jamais aimer une femme autant que j'aime regarder un homme. Les autres. Cet homme.

"Mais c'était juste une ombre..."
Un simulacre d'homme. Une idole.

J'imagine, j'imagine...Ses bras puissants et fins qui m'enserrent
Un face à face, à caresser son visage, à perdre le mien dans ses mains
Ma tête sur son épaule, écoutant son coeur battre
Un sourire dont je ne sais rien
Un baiser inavoué.
Qu'il se relève énergiquement, et part. Fin de l'histoire.

Mais pour l'instant c'est accroupi devant moi qu'il est...Et c'est son visage que je touche, sa main parcourant mon épaule et la courbe de mon cou.
 

Samedi 3 janvier 2009 à 1:23

Tu crois qu'il y a réellement eu des couleurs un jour? Ailleurs que dans des yeux fatigués percutés par un rayon de soleil.
Que c'est lorsque l'on part que l'on fait les valises de son moral?
Je suis mieux Ailleurs.
Le bonheur à emporter, merci.
Il y a des dates. Des jours, des mois. Et moi qui suis aveugle. Je mélange, je confonds, l'heure me donne la date. Je brouille, j'ai la trouille, mais c'est surtout que tout passe, avec ou sans traces.

"Janvier à ma fenêtre, je regarde la rue où sont plantés les êtres. [...]Comme le fit ma mère en me crachant moi.[...] En quelque sorte. Drôle d'histoire. J'y comprends rien. "


 

"Si en shootant dans cette pierre je touche le réverbère,

C'est que quelqu'un m'attend au prochain tournant."

"Encore une histoire qui crève là sur le trottoir."


Bordel. Attends moi au prochain tournant. Dans un silence, un regard, une main, une absence, un tas de feuille que j'enverrais valser. Allez, attends moi, doucement. J'aimerai le sourire conquérant et heureux, et doux. Les yeux en succédané.





Filigrane.

Jeudi 4 septembre 2008 à 23:02

Lui - Elle.


" -Est-ce que j'suis laide?
  (négation de la tête)
Quand j'étais p'tite je me trouvais laide...Han, c'est pas croyable, tu vois, je pleure déjà...Parfois je me dis que les gens, savent pas à quel point les enfants se sentent seuls...A quel point ils sentent qu'ils n'ont aucune importance...Tiens, j'ai 8 ans, et j'ai des jouets. Des poupées surtout. Ma préférée est une poupée très laide, que j'apelle Clémentine, et j'ai l'habitude de l'engueuler : "t'as pas l'droit d'être laide, sois belle!" C'est bizarre... C'est comme si, en arrivant à la transformer, j'allais me transformer moi aussi, par magie...
- Tu es belle, tu es belle...
- Joëlou...Ne me quittes jamais...
- Tu es belle, tu es belle...Dr Merziac, je vous en prie, permettez-moi de garder ce souvenir, je vous en prie... Juste celui-là..."


"J'aimerais qu'on se revoit. Toi et moi...
-T'es marié...
- Ah non, pas encore, non pas marié...!...Pas marié, non.
- Ecoute j'vais te dire, autant que tu le saches tout de suite, je suis une personne exigeante; alors j'ai pas l'intention d'être...D'être discrète avec un homme marié, ou quelle que soit sa, sa...situation . Si tu veux être avec moi, t'es avec moi.
- D'accord.
- Y'a trop d'types qui m'prennent pour un concept, ou je les complète même, ou qu'c'est moi qui les ferai revivre. J'suis une fille bourrée de problèmes, qui cherche en vain la paix intérieure...Me refiles pas les tiens.
- Je me souviens parfaitement de cette grande phrase...
- T'as vu? J'avais bien saisi, non?
- Tu avais tout compris au départ...
- Humm...Probable.

- Mais je croyais malgré tout que tu me sauverais la vie...Même après la grande phrase.
- Je sais, oui...
- ça pourrait être différent...Si on reprenait au début, sans penser à rien...
- Ne m'oublies pas...Fais de ton mieux. On peut s'en sortir..."

" - Attends!
-....Quoi?...Qu'est-ce que tu veux, Joël?
- Je ne sais pas! Mais attends!
- Hé!
- Tu peux attendre...Je sais pas très bien pourquoi mais...attends...Une seconde...?
- D'accord...
- Vraiment?...
- Je ne suis pas un concept, je suis une fille bourrée de problèmes qui cherche la paix intérieure, j'suis pas parfaite...
- Et...et moi je ne vois rien en toi qui me déplaise! C'est tout...Et pour l'instant...
-Mais ça viendra, mais ça viendra...Je suis sûre que tu finiras par trouver, et alors j'm'ennuierai avec toi, je me sentirai prisonnière parce que je suis comme je suis...!
- ...Hmm...D'accord.
-...D'accord..."



"Tu m'parles jamais de toi Joël...Je suis transparente, moi? Je te raconte tout, je te cache rien moi, c'est vrai ce que j'te dis...Même les trucs embarrassants...
- C'est pas parce qu'on jacasse sans arrêt, qu'on communique...
-C'est pas vrai que je jacasse tout l'temps! Moi, j'pense qu'il faut partager ses idées...C'est la vraie intimité ça...!"


Mardi 12 août 2008 à 22:22

Petite et trop grande...






i'm gonna need a place to go, a place to go, a place to...Go...

Vendredi 4 juillet 2008 à 1:20

Toutes ces choses dont l'on croyait être revenus...Il suffit d'un mot, d'un geste, un regard, une attitude, une pensée pour que cela resurgisse avec la force des grandes blessures...
Que s'est-il passé ... Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;

Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

[ Charles Baudelaire, Le Spleen, Les Fleurs du Mal.]

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