Mardi 11 décembre 2007 à 19:15

Comment fait-on quand on se sent complètement différent du monde dans lequel on évolue?
Cette impression de voir tout ça de haut, les jambes ballantes, le regard écarquillé au-dessus des gens? D'être la seule personne qui s'arrête en plein milieu d'une rue pour profiter du spectacle d'un soleil se déclinant à l'infini? Sentir que les passants autour se promènent les yeux sur leurs pompes fait presque mal. C'est dommage tout ce que l'on perd tous les jours: Le Beau, le laid, le neutre, les couleurs et les expressions...

    Le sourire est un espèce en voie de disparition, qui resurgit de manière ponctuelle et privée- on a trop peur qu'il aille se fixer sur la face d'un autre (en plus, le pauvre, il a rien pour lui : en plus d'être autre, il est inconnu!), peur qu'il se multiplie, se propage, contamine, gagne une majorité sans programme politique agressif, juste pour le geste. Une pandémie.
Expérience : Sourire 10min à tout va dans le métro. Après avoir dompté le reflexe individualiste et normal (on a perdu l'habitude) de baisser le menton, en un geste instinctif qui tend à dissimuler le sourire, après avoir relevé le menton, vous allez voir que le fait de sourire vous fera le plus grand bien; et que si le geste est forcé à la base, il devient de plus en plus volontaire et sincère. Souriez à tous et toutes.
Résultat : je n'ai rencontré que regards qui se détournèrent, quelques sourcils froncés, certains visages interrogatifs, des regards de travers et...une ébauche d'un demi-sourire. Victoire!
Drôle d'époque.





Cadeau rien que pour vous : citation d'une chanson entendue le matin même, du rappeur El Matador : " Tous les handicapés social..." (aaaaaaaaaaaaargh...gueu, gniééuuh...Aaaah argh....Simulation de crise cardiaque littéraire.) Amis du soir. Bonsoir.


Par Pipadou le Dimanche 7 septembre 2008 à 21:48
Belle expérience, je devrais la suivre une fois moi aussi, encore faut il arriver à sourire au bon moment, le jour où on fait l'expérience.

Cela me rappelle une sortie en ville, assis sur un rebord de pierre à faire de courts poèmes sur les gens (vite déchiré car je n'étais satisfait), sourire et rester seul à voir les gens "vivre" cet instant citadin à plusieurs et sourire à tout le monde.

Quelle société vraiment
 

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