Vendredi 4 juillet 2008 à 5:05

"Pourquoi ça fait si mal de n'avoir personne? Je suis trop petite..."
Il est environ 3h15 / 3h30 du matin...vers 23h30, minuit, retour à la maison, plus que déprimant...Un an et demi, Papa, un an et demi...Que tu me donnes l'impression de n'être de que manière administrative...Voilà ce qui me revient en mémoire. Je bloque les larmes et je me pare de mon masque de cire, range mes affaires, te souhaite une bonne nuit et m'éloigne. M'isole. Je n'ai pas fermé la porte que les larmes coulent...Assise devant mon écran, les larmes coulent. Enfin, une larme coule. Pour peu que je résume notre conversation et que je l'expose, elle se perd. Pour laisser place à une autre...Ce ne sont que des larmes de blessures...Et j'écris, un peu. L'abîme, l'article précédent. L'humeur "Quand le ciel bas et lourd / Pèse comme un couvercle...". Et le passé qui revient en intraveineuse.

Quelques images d'un dessin animé me réconfortent, mais vous savez, l'effet "boomerang". Et là, sob, sob...ça commence vraiment. Je pleure, je pleure, je pleure. Parce que j'ai mal...Mal de ce soir, mal à la solitude..."Pourquoi ça fait si mal de n'avoir personne? Je suis trop petite..." Trop petite pour vivre comme ça...Je ne suis qu'une enfant.
Et puis...J'imagine...Dire quoi? A qui? Et les réponses me font encore plus pleurer. Je pleure bruyamment maintenant, je suis sortie de ma chambre depuis une dizaine de minutes, et rien n'y fait...Alors je pense...Comme quand j'étais petite, un endroit d'urgence : en haut des piles de bois lorsque j'étais toute petite, sous une fenêtre d'internat quelques années plus tard, et aujourd'hui, à 4h du matin, le balcon. Appuyée contre la rambarde, je sursaute, alors comme avant ce sera parterre, serrant mes jambes entre mes bras, la tête posée sur les genoux. L'air frais et les étoiles me calment peu à peu...J'ai des moments de débordement, mais ça se calme... J'entends un bruit provenant de la chambre paternelle et je prie pour que la copine de mon père se lève et vienne voir qui fait tout ce vacarme, pour m'écouter un peu...Mais non, fausse alerte, pas d'excuse à raconter "je regardais les étoiles".

Toutes ces blessures, ce vide autour depuis... Des mots m'assaillent...Des souvenirs heureux avec un chien...Les larmes tombent et puis la respiration se fait plus profonde..."Half a man walks with no shadows...Pourquoi il y a t-il tant d' Hommes et si peu d' Humains? J'ai mal à l'humanité." J'ai mal à la cheville aussi, mais pour ça, il y a l'attelle qui officie depuis trois bonnes heures; pour le reste...Tout passe...Et il y aura toujours des blessures dont on croira être revenus qui nous hanteront encore et feront "des jours noirs plus tristes que les nuits" (Baudelaire)...

Allo, solo, bobo...
Comment j'me suis fait, j'suis palot...

Il est 5h07.

Par Caillou le Samedi 26 juillet 2008 à 0:27
Je me souviens de cette nuit.
 

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