Vendredi 18 avril 2008 à 17:22

Cette entaille. Cette toute petite cicatrice. Une de plus. Petite, discrète, à peine visible. Un coup de dents, de couteau, 2cm pas plus. Cette petite coupure qu'elle sentait en elle. A chacune de ses erreurs, elle apparaissait. Cette cicatrice, faite par un homme, qu'un autre baisera. Oh bien sûr, c'était passé. Elle avait sourit d'abord. Puis elle avait tout avalé, tout annihilé. Et puis pleuré, un peu. Mais même pas parce qu'il était parti. Pour le principe. Elle n'était pas d'accord sur le principe. Pas elle. On ne pouvait pas abandonner les gens en invoquant l'impuissance. Sans mêm essayer, surtout. On pouvait ne pas être d'accord avec elle, la détester, l'humilier que cela ne la dérangeait pas. Et elle comprenait les malentendus.  Mais là. Dépourvue. Mais enfin, ça allait beaucoup mieux, elle l'avait chassé de sa mémoire, il était du passé qui n'allait pas incider sur elle, pas assez important. Elle pensait à cette autre solitude qu'elle allait rencontrer le lendemain. Entre mangas, éffronterie et alcool. Cette entaille. Une de plus...ça piquait, ça lui plaisait un peu aussi. Elle vivait. Peut-être pas comme il aurait fallu, un peu de travers. Mais son travers à elle alors. Sa solitude peuplée d'escales et de naufrages, de beaux temps et de tempêtes. De virées en virées, elle avait juste peur de sombrer. Sa terre, elle n'avait pas eu le temps de se la représenter. Elle regardait sa galère voguer, tant bien que mal, sur des courants qu'elle ne maitrisait pas toujours et qu'elle ne connaissait pas tout le temps. Cette entaille c'était des pavillons dans ses yeux. Une figure sur son corps.

Dimanche 13 avril 2008 à 19:08

" With so much worry on my mind
And lost.. can't find the way to go
I don't know
Left or right, or up or down
In or out or do I turn around
I don't know
But this is killing me
Is this the way that it's supposed to be
I feel like I am going crazy
This is not me..."

Si. C'est moi. C'est tout à fait moi...Ces moments où la solitude change de camps. On la chéri, mais on la hait quand elle se fait vide de sens...Cette solitude qui ne ressource pas, qui nous fait penser de manière négative, qui nous écrase de nos fantômes, de nos peurs...Tu te sens petit, et bête, et médiocre de penser ça, mais tu ne peux pas y echapper, ça t'oppresse même si tu sais que ça va passer, sur le moment ça passe pas.
Nobody's here. No one. Personne, personne, personne pour te tenir la main, te prendre dans ses bras, et...mais enfin, ce n'est qu'un détail.Un de plus...
"Je sais plu si j'ai peur ou si c'est l'vide qui m'glace le sang..."
T'es perdu(e) là, tu sais plus...Mais tout va bien, dehors.
Alors, tu vas prendre une douche...tu respires, tu vas manger...ça va déjà mieux...
Et puis tu fumes. Tu aspires et recraches tout ce que tu sais. ça te brûle la gorge parce que ça fait longtemps, mais c'est pas grave. Tu sais que ça va aller mieux après. La fumée que tu créées est un brouillard duquel tu vas sortir, inévitablement. Et puis il y a quelque chose. Ce ne sont que fumées mais elles t'entourent.
L'espace te parait moins vide, tu te supporte de plus en plus...
Peu à peu, au fur et à mesure que l'angoisse disparait. L'expiration souveraine.
Sorte de soupape de sécurité qu'on enclenche.
Quand les larmes ont rendu leurs armes.

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