Samedi 25 juillet 2009 à 22:00

"Je n'avais jamais eu d'orgasme! Je me rappelle parfaitement que vous m'avez dit qu'on orgasme se produisait dans la tête, pas dans les organes sexuels! (...)
Vous m'avez dit qu'une personne dans le coma ne pouvait pas avoir d'orgasme parce que la stimulation génitale ou clitoridienne n'atteignait pas le cerveau...Vous savez ce que j'ai pensé? J'ai pensé : il a raison, si je n'ai pas d'orgasme, c'est que je n'ai pas de cerveau...Les critiques n'arrêtent pas de le dire en plus!... 
Et vous savez quoi? L'espace d'une seconde, j'ai failli fondre en larmes, fondre en larmes et me lever, ouvrir la fenêtre de votre cabinet, et me jeter par la fenêtre...
 
Et puis vous m'avez éclairée, vous m'avez sauvé la vie...
Vous m'avez dit qu'un obstacle dans mon cerveau m'empêchait d'avoir un orgasme, quelque chose que j'avais vécu dans mon enfance; et dont j'éprouvais une telle culpabilité que cela m'empêchait de prendre du plaisir,

quelque chose de mal, qui m'avait fait du bien,
et qui m'empêchait d'en ressentir depuis... (...)
Grâce à vous je suis enfin une femme, une femme comblée, une femme qui peut ressentir du plaisir, une femme amoureuse...Une femme amoureuse d'un homme qui vient de partir, et qui ne reviendra plus..."


Diastème, L'amour de l'Art.

Samedi 18 juillet 2009 à 2:23

T'as le coeur qui rouille.


Tes yeux se brouillent, et tout ça c'est du rêve qui se dépouille.
Et quand tu sens sa main sur ta peau, et ses lèvres sur les tiennes, tu ne sais pas si c'est Toi, si c'est Lui, si c'est rien, alors tu fermes les yeux, tu renfermes tes bras autour de ses épaules, tu verrouilles, et ses mains se serrent sur ton corps, te serrent contre son corps. T'enferment au corps à corps.
Tu voudrais dire tellement.
Mais c'est sa peau que tu épelles, son regard que tu déchiffres, son visage que tu lis comme une aveugle lit du Braille, ses mains que tu murmures du bout des lèvres. 
Tu écris l'espace.


A humble monkey with the heart of a king


Samedi 4 juillet 2009 à 1:01

" Je n'ai d'autre sommeil que dormir sur ton ventre
Je n'ai d'autres folies que rentrer dans ton antre
j'ai le coeur qui pense et la tête qui pompe
Bonheur d'etre a l'envers là, raison qui s'estompe quand
Quand de tes doigts glacés tu me brûles la peau
Quand dans tes petits bras je couche...En un château ."



http://ce-qui-reste.cowblog.fr/images/Main2-copie-1.jpg
Loic Lantoine-J'ai chanté aux étoiles.
Détail du Baiser de Rodin, la main de l'homme.


Jeudi 2 juillet 2009 à 21:49

Il y avait longtemps que je pensais à cette image!....

Imaginez avec des atébas et ma tignasse!

http://ce-qui-reste.cowblog.fr/images/6a00e551dd382d8834010536f42ac3970b800wi.png
Et encore je ne l'ai jamais fait ^^ Je l'ai subi par contre, des dreads Mais voilà C'était la minute sourire franc de ce blog! ça change un peu du fil des mots qui coupe...^^

Mercredi 1er juillet 2009 à 1:46

" Une femme seule
qui vend ses nuits,
un barman, qui je crois
m'a compris...
Un taxi, qui refait le monde
N'importe qui..."
N'importe qui...
Un train qui file, une fille seule quelque part dans la nuit. Dans...

Elle aimait voyager. Elle était partie pour l'aventure, malgré la fatigue, au delà du poids de ses affaires, de ses. Paupières. Elle se demandait si elle allait enfin avoir de ses nouvelles. Elle ne savait pas s'il avait eu ses messages. Peut-être était-il trop occupé, et l'avait-il oubliée....Peut-être avait-il oublié son portable chez lui depuis ce matin, cet après-midi, peut-être l'avait-il ignorée...Peut-être, peut être...

Rien de tout cela, mais elle ne le sut que le lendemain.

L'avait-il prise au sérieux, quand, dans un éclat de rire virtuel, elle lui avait annoncé qu'elle viendrait le voir jouer, et qu'ils iraient à l'hôtel?
Elle avait dit cela sans arrière-pensées. Elle vient de réécrire "pensées", elle n'aimait pas la lettre "p" qu'elle venait de tracer.
Elle avait dit ça sans arrière-pensées, pas sans penser. Un hôtel, n'importe où, Sanary, Toulon, Hyères, le bout du monde même, ils trouveraient bien. A deux.

20h40. Plus que huit minutes avant son entrée en gare.
La veille, ses derniers mots avaient été : "Je garde mon idée d'hôtel...Osera, osera pas? Je t'embrasse."

"Tard le soir.
Un inconnu,
une discussion,
à bâtons rompus..."

Les yeux tournés vers le hublot, elle voulait voir la nuit. Elle vit...Multicolore.

                   "Bonsoir, je recherche un gymnase où l'on jouerait au basket, à 21h, ce soir..." Avant ces mots, lorsqu'elle arriva les gens du café, l'avaient tous regardée. Tout le monde s'était retourné. Elle voyait se poser les regards des hommes, celui des filles, aussi. Surtout. Mais on l'écoutait. On l'écouta et tout le monde essaya de l'aider. La Dame lui indiqua un chemin.
Alors elle ressortit, et prit le maquis.
                    Elle alla à droite en sortant, puis tout droit. Elle était bien. Au stop, à gauche.
Elle regardait les étoiles, le ciel était dégagé, et elle pensait à ces voyageurs qui se laissaient guider par les étoiles, loin. Au premier gros rond-point, avant de prendre à droite, elle lut..."20ans Batman" au lieu de "20ans Batiman". Elle éclata encore une fois de rire dans l'air, et Elle vit que c'était bon.
Alors à droite elle alla, le sourire toujours aux lèvres. Elle se disait depuis la gare qu'il y avait quand même beaucoup de stations essence à Sanary. Deux en 15 ou 20 minutes de marche. Dès qu'elle devait tourner elle s'arrêtait, regardait son carnet, énonçait les indications à voix haute. Il était long, quand même, son chemin à droite, là. Hummm...
Oh, la Dame avait fait un trait beaucoup plus long que les autres alors ça allait. C'était ça, le gros gros rond-point au bout?
Ah non, ça c'était un croisement. Tiens, encore une station essence. Décidement.

                  Un camion de pizza et deux filles. "Oh puis, j'suis grande, et j'ai confiance. Non, je ne demanderai pas mon chemin, ça va." Un pont à gauche et l'eau qui passe. Elle l'imagine en train de jouer, il est 21h30 et elle lui laisse un message, elle sourit et avance. "Oh, un gros rond-point, il y a des voitures et puis la Dame a dit à gauche, et il y a un chemin qui longe à gauche, alors...Babord, toute, toute..."
Tout droit, il y a des indications, mais pas celles qui la réchaufferaient alors elle traverse, il y a une petite pizzeria.
Le temps de quelques sourires, et d'un couple, la revoilà dehors, demi-tour gauche mon général, retourner au gros gros rond-point et longer sur la gauche. Ses sacs lui semblent plus lourds, le poids du doute. Elle avance, avance, retourne sur ses pas, rencontre, rencontre. Elle n'est pas loin, elle le sait, les panneaux, les gens la font toujours avancer, toujours sourire. Les étoiles lui plaisent.

                Une salle polyvalente, un balleti, des vieux en tenue qui dansent, elle avait vu de la lumière, avait accouru, était entrée. Avait suivi une dame portant robe espagnole dans les cuisines en souriant, incrédule dans cette ambiance chaude et surannée de ces soirées troisième-âge. Son irruption fût couvée de regards maternels de ces femmes en cuisine, bienveillantes.
"Revenez sur vos pas, au rond point à doirte, montez vers le lycée, d'accord?
- C'est près de la piscine:
- Ah, Perpès, vous pouvez pas le louper! Y'a un gros platane, vous allez voir, c'est juste là!
- Et elle peut pas passer par derrière la petite?
- Eh non c'est fermé! Elle est obligée de faire le grand tour!... Mademoiselle, vous en avez du courage!
- Oh non, vous savez...Je vous assure, ce n'est rien...Je vous remercie, merci! Passez une bonne soirée!"
                    Elle quitta leurs yeux doux et la chaleur de la salle, le coeur embaumé.  Le sourire au creux des reins, réchauffée.
Alors elle écouta.
Redescendre, le rond-point, à droite, monter, à droite, le lycée, qui était un collège, la piscine et...
...Le noir.

C'était peut-être pas très loin, un peu plus haut. Elle fit demi-tour et continua sur la route qu'elle avait abandonnée pour tourner à droite. Un carrefour à sens giratoire, et des panneaux...Où il n'y avait aucune trace d'amour.
Une voiture, des jeunes, une discussion, un bon esprit, ils voulaient l'aider. Ils n'allaient pas la laisser errer, cela faisait deux heures qu'elle marchait depuis cette gare. Elle aimait la nuit à Sanary, mais commençait à ressentir le poids de ses affaires et de la fatigue. Et ils étaient sincères.
                        Durant une demi-heure elle écouta D. et K. lui parler de leur soirée ratée, de leurs formations, de leurs vies et suveillait la route. N. la regardait par de fréquents coups d'oeil au rétro, mais elle ne s'en rendit compte que tard dans l'instant. Elle appela Lui*, lui et Elle*. Elle*, lui procura un certain plaisir. N. et K. mobilisèrent leur réseau d'informateurs, la questionnèrent. On fuma un joint en utilisant qu'une seule feuille. Elle riait avec eux. Et puis ils allèrent à la gare, c'est là qu'elle appela Elle*.
Et puis à 23h45, quand même, elle décida d'aller à l'hôtel. Après tout, c'était ce qu'elle avait dit, non?
Un réceptionniste plus tard, elle posait ses bagages dans la 319 de l'hôtel Ibis, envoya toutes sortes de messages, et dut faire un raffût terrible en s'ablutiant.
                         
                     Ses jambes étaient couvertes de bleus, et elle le déplora. Ses yeux étaient injectés de sang, rouges, rouges...Elle était là.
Escale. Seule. Lost. In Translation.
                   Cette nuit-là elle s'endormit très tard après le film. Elle se réveilla relativement tôt: son ventre était vide depuis un bon moment et toujours pas de basketteur à l'horizon.
Ce matin-là elle parla en mangeant, rappela son "taxi" de la veille, qui avait eu le temps d'avoir le béguin pour le brin qu'elle était, et n'osa pas refuser son invitation. Elle voulait boire un coup, alors, tant qu'à faire. Va, pour le bar du port. Et on lui offrit une rose.
Une autre rencontre la mena à se retrouver dans l'après-midi, à manger du fromage, et boire du vin, les doigts fauchant des cornichons, le visage en plein soleil, contemplant les restanques et le maquis. Le mimosa en descendant sur la droite l'avait ravie.
Un arbre, fourni, fourni, rempli de pompons jaunes. Illuminant.
N. joua les pilotes, autant qu'il le pût, pour qu'elle puisse enfin avoir un train, il lui fit un dernier aveu en levant les yeux tandis qu'elle feignit de l'ignorer. Vraiment, les filles sont cruelles.

                              50 minutes plus tard, elle arrivait à sa gare de départ, l'annonce de l'arrivée du train en provenance de Lille-Europe, voie A, lui fit penser au Petit. C'est vrai, quand est-ce qu'il arrivait çui-là? Elle s'imagina venir le récupérer, elle aurait eu la classe. Alors qu'en fait elle arriverait à la bourre comme d'habitude, trépignerait intérieurement de curiosité avant de se retrouver embarrassée devant lui! Mais ceci est une autre histoire, de gare, une autre, plus tard, peut-être.

Lorsqu'elle rentra chez elle, il était dimanche, il était 15 février,  il était 17h et ses pieds, ses jambes avaient souffert, mais enfin...En quittant le train ce soir là, elle laissa la rose, bien disposée, sur le siège. Elle devait rester là et ne pas atteindre le bitume de l'arrivée. Pour toujours, envoyagée.

 

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