Samedi 29 novembre 2008 à 16:34

              Je hais les Adieux.
Les adieux, les au-revoir, les départs non-espérés...Ils ne devraient pas exister.

Je ne parle pas des départs de chez soi pour aller travailler ou les départs pour sa nouvelle vie hors du cercle ou du noyau familial...Mais des départs que l'on retarde, que l'on ne veut pas voir en face....Cette impression de détresse, ces larmes qui nous viennent, ces bras qui se refermeront désormais sur l'absence, ces mains qui se serrent de plus plus fort en une ultime étreinte avant d'être seules, ces yeux qui implorent le temps de ne plus venir déranger les êtres qui s'aiment, les gens qui sont ensemble...Et ces gorges qui se nouent sur les mots que l'on ne prononce pas; trop beaux, habillés de la triste passion du moment, ces mots que l'on ne dit pas parce que l'autre s'en va. Déjà. On ne les dit pas pour ne pas que le vent les emporte en vain...
              Je n'aime pas ressentir la peine de mon départ, le vide immédiat créé par ton absence.
Il y a parmi ces moments, des instants où je voudrais que tu me gardes près de toi,encore. Des instants où je me dis que l'on a pas le droit. Pas le droit de partir alors que l'on veut rester. Pas le droit de se séparer alors que l'on est ensemble.Des instants de perte de contrôle du coeur... Je me dis que je ne devrais pas t'aimer autant, pas de cette manière, pas autant...Mais au diable l'avarice, je t'aime et c'est ainsi! Et tant pis si l'amour est fort, tant pis si la peine est proportionnelle...
Au diable tout ça, je t'aime.
             Les adieux, les départs, les trajets, la solitude qui envahit, c'est aussi des moments évanescents, un peu irréels...Des rêveries incertaines, des images floues. Tout est confondu.Rien n'est défini vraiment...Tout et rien à la fois...
Des moments particuliers dans tous les cas: dans les peines, dans l'amour, dans l'inconscient, dans le voyage...
Généralement je n'aime pas les adieux, les au-revoir, les départs non-espérés...

 

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Mardi 18 novembre 2008 à 0:10

Vous parler ? Non. Je ne peux pas.
Je préfère souffrir comme une plante,
Comme l’oiseau qui ne dit rien sur le tilleul.
Ils attendent. C’est bien. Puisqu’ils ne sont pas las
D’attendre, j’attendrai, de cette même attente.

Ils souffrent seuls. On doit apprendre à souffrir seul.
Je ne veux pas d’indifférents prêts à sourire
Ni d’amis gémissants. Que nul ne vienne.

La plante ne dit rien. L’oiseau se tait. Que dire ?
Cette douleur est seule au monde, quoi qu’on veuille.
Elle n’est pas celle des autres, c’est la mienne.
Une feuille a son mal qu’ignore l’autre feuille.
Et le mal de l’oiseau, l’autre oiseau n’en sait rien.

On ne sait pas. On ne sait pas. Qui se ressemble ?
Et se ressemblât-on, qu’importe. Il me convient
De n’entendre ce soir nulle parole vaine.
J’attends — comme le font derrière la fenêtre
Le vieil arbre sans geste et le pinson muet...
Une goutte d’eau pure, un peu de vent, qui sait ?
Qu’attendent-ils ? Nous l’attendrons ensemble.
Le soleil leur a dit qu’il reviendrait, peut-être...

Sabine Sicaud


Mon Dieu, mon amour, pardonne moi...
Pardonne ma douce folie,
Ma solitude qui me tuerait sûrement, si elle ne m'aimait pas autant...
Et puis pardonne ce que je ne dis pas.
Tout ce que je ne sais pas.
Tout ce que je vis et non toi.
Tout ce qui est et que tu n'es pas.
Ne hais pas, non, ne hais pas mon amour...

Sache que je t'aimais, mon amour.
Sache que je pars. Mon amour.
Je pleurerai tout le jour
et la nuit aussi
Pour pouvoir respirer l'air rafraichi
De l'aube, après l'ennui.
  De l'herbe, après la pluie...

 

Vendredi 14 novembre 2008 à 8:32

Il faut savoir perdre quelques batailles pour gagner la guerre...
?

 

Mercredi 12 novembre 2008 à 17:48

Mon truc, à moi, c'était voler. Je savais voler. Un oiseau, oui, parfaitement, un oiseau. Vous savez, l' Albatros.Celui de Baudelaire. Celui qui ne savait pas marcher. Mais alors quand il volait...Qu'est-ce que c'était...beau? C' était lui, tout simplement. Pour ceux qui ne voient pas, un extrait, pour vous montrer, pour vous saisir, pour que vous puissiez saisir.

 

Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
 

À peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d’eux.
 

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !
 

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.

 

Finalement, je vous l'ai mis en entier. Oh, bien sûr, je n'étais pas poète, enfin, je ne prétendais pas l'être. Mais là n'est pas la question qui me touche aujourd'hui. C'était juste pour vous impressioner :  Vous imprimer une image. L'albatros. L'indolent compagnon de voyage, l'infirme volant, le roi maladroit. Des ailes de géant, voilà ce qu'il y avait céans. Je volais sur les mots, vlaaaaam, fuuung, sfoooou, psss, je sautais de l'un à l'autre, je jonglais, je ciselais...De la voltige, j'vous dit, un numéro d'équilibriste. C'était ça mon équilibre. Voler.
Un petit albatros mais un albatros quand même. J'avais des ailes au bord des yeux...


Je savais voler. Et ils m'ont fait poisson pour pouvoir naviguer dans leurs eaux...Mais je ne peux même pas nager moi!

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"La vérité, est comme une couverture qui vous laisse les pieds froids.
On a beau tirer dans tous les sens, y'en a jamais assez
On la tire, on la pousse
Et elle est trop petite pour nous tous.
Du moment où on entre en gémissant,
Au moment où on part agonisant
On se cache sous la couverture!
Et on pleure, on crie, et on se meurt..."
  Le Cercle des Poètes disparus.


"Truth, like, like a blanket that always leaves your feet cold."
"Forget them, forget them! Stay with the blanket, tell me about that blanket!"
"You, y- y- you push it, stretch it, it'll never be enough. You kick at it, beat it, it'll never cover any of us. From the moment we enter crying to, to the moment we leave dying, it'll just cover your face as you wail and cry... and scream."
The Dead Poets Society.

Samedi 8 novembre 2008 à 12:18

A (vouloir) m'essouffler
J'ai peur de gagner le droit,
Gagner le droit de la fermer,
De plus pouvoir me regarder .
C'est sentir sur toi
Mes yeux se relâcher
A grands coups de "Allez, allez..."

De voir se hisser
Jusqu'où tu sais
Le sommet joue en pointe
Qu'on a toujours regardé.

Alors on s'relais
On en passe des journées
Créant des opportunités
On en laisse sur le bas côté...
On ne cesse de gérer
Pour ensuite contre attaquer
La balle elle se laisse porter
De transversales en reprise de volées
Et moi de voyager
d'un p'tit bout d'intimité
Un p'tit coin d'éternité

A vouloir parier
J'ai peur de gagner le droit
D'être aux absents abonnés
Aux exigences mal placées
Ma santé fragile

Mon tibia, péroné
Je cherche à rêver
L'utile shoote les yeux fermés

Au plaisir...



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